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Mon matériel de trek (illustrations HRP 2023)

L’équipement pour le trek en autonomie

Le confort et l'agilité lors d’une randonnée en montagne dépendent en grande partie du poids du sac à dos. Il n’était pas rare dans les années 70 de partir avec un sac de 18 kg pour une rando de 3 jours en autonomie avec des boites de cassoulet ou de lentilles saucisses et un Tshirt/boxer par jour … Souffrance du portage et douleurs articulaires liées au poids du sac garanties !

Néanmoins, pour réaliser de longs treks, il faut parfois disposer de 6 à 8 jours d’autonomie dans alimentaire dans son sac. La réduction du poids du sac devient ainsi une nécessité absolue en éliminant tout ce qui est superflu. Pour ma part, mon sac pèse au maximum 9 kg pour un trek en altitude, sans nourriture et sans eau (voir illustration ci-dessus). Avec 2 à 3 kg de nourriture et 1,2 litre d’eau, le total oscille entre 11,5 et 13,5 kg après un gros ravitaillement.

Ce qui est certain, c'est que basculer sur une pratique « randonner léger » peut difficilement se faire de façon empirique [1]. Partant du principe que « le plus léger est ce que l'on n'emporte pas », il est indispensable de procéder par itérations pour confectionner son sac à dos :

  1. Définir ce qui est vraiment indispensable (si ça ne l’est pas, on enlève !) en prenant en compte que le linge de corps devra être lavé régulièrement pendant le trek et qu'une seule rechange suffit donc.

  2. Investir dans des équipements légers (ça peut coûter un peu cher pour certains d’entre eux comme la tente ou le sac de couchage !)

  3. Estimer le poids de son sac (par exemple à l’aide d’un tableau Excel "check-list" tel que ci-dessous) et recommencer à la première étape si c’est encore trop lourd.

Dans mon cas, outre le fait d'emporter moins de choses qu'avant, c’est essentiellement sur le sac à dos que j’ai gagné le plus de poids par rapport à mon ancien équipement (plus de 1 kg de gain !). Vous trouverez d'autres informations plus détaillées sur le matériel dans les livrets illustrés (voir le portfolio HRP en particulier).

Côté nourriture, pour les treks longs, la seule solution pour réduire le poids de façon significative est de prendre de la nourriture lyophilisée. Pour ma part, ni fromage ni saucisson pour un trek long, non seulement parce que c'est très lourd comparé au lyophilisé, mais surtout pour ne pas attirer les animaux. En effet, ces odeurs peuvent être détectées à 1 km à la ronde, notamment par les renards qui possèdent 450 fois plus de cellules olfactives que l’homme et peuvent venir la nuit déchirer votre tente (même occupée) pour de la nourriture (du vécu à 2 reprises par mes voisins de bivouac dans le Mercantour et les Pyrénées ! ). Par contre,  si le lyophilisé est la régle pour moi en bivouac, cela me motive encore plus pour profiter des produits du terroir dans les refuges ou lors du passage dans un village!

Ci-dessous, vous pouvez télécharger un tableau Excel à personnaliser pour calculer le poids de votre sac à dos et vous faire une check-list avant de vous lancer dans la grande aventure.

[1] Voir l’excellent site : www.randonner-leger.org

Quelles chaussures pour un trek long ?

rando trek GTA HRP

Le choix des chaussures conditionne non seulement le confort des pieds, mais surtout la stabilité et l’adhérence sur les sentiers escarpés. Le choix est déjà difficile pour une petite rando de quelques jours, et pour un trek long en autonomie de plusieurs semaines, il ne faut vraiment pas se tromper !

Aujourd'hui, les chaussures utilisées pour les treks se classent en deux grandes catégories : les chaussures de trail et les chaussures de randonnée. Les chaussures de trail sont conçues pour des terrains extrêmement techniques, elles procurent un très bon soutien latéral du pied, un confort incomparable et une traction importante grâce à leurs semelles en gommes ultra adhérentes. D’autre part, elles sont très légères, permettent un excellent déroulé du pied qui est le meilleur amortisseur naturel des chocs et ne bloquent pas les chevilles qui peuvent ainsi trouver à chaque pas la meilleure configuration pour s’adapter avec souplesse au terrain. On évite ainsi les chocs répétés dans tout le corps (genou, hanches, dos, etc.) et on gagne considérablement en agilité dans les terrains difficiles, puisque les chaussures de trail combinent une très bonne rigidité en torsion et une grande souplesse dans le sens du déroulé du pied. Du coup, les chaussures de trail ont-elles des défauts pour le trek … et bien on peut dire qu’elles ont les défauts de leurs qualités : elles sont en général moins durables que des chaussures de rando, elles n’apportent pas de soutien à la cheville car ce sont des tiges basses, elles offrent beaucoup moins de protection aux pierres, à la neige et la pluie (bien que la plupart des chaussures de trail existent aujourd’hui en version Goretex). Dans ce contexte, les chaussures de trail sont à recommander exclusivement aux sportifs, qui pratiquent très régulièrement le trail et/ou la randonnée et qui ont ainsi des pieds et chevilles très musclés et gainés. 

Pour un randonneur débutant ou occasionnel qui voudrait s’engager sur un trek d’été avec un parcours technique et/ou long, une chaussure de randonnée montante est alors le bon choix. Celles-ci lui permettront d’avoir de bons appuis ainsi qu’un bon maintien de la cheville, tout en conservant un certain confort (au détriment du poids de la chaussure et de l’amorti naturel pied/cheville). D’autre part, si le randonneur est très chargé (sac à dos de 16-18 kg ou plus), les chaussures classiques de randonnée peuvent s’avérer plus adaptées que des chaussures de trail, plus légères et moins sécurisantes. Mais, dans ce cas, la question du bien fondé d’un sac aussi lourd se pose (voir ci dessus mon avis sur « randonner léger ») ! 

Enfin, si le trek se déroule majoritairement dans la neige (fin d’hiver ou automne) voire dans la tourbe comme en Ecosse ou en Irlande par exemple, des chaussures de rando montantes sont absolument indispensables. A noter que des chaussures de trail en Goretex avec une petite guêtre imperméable peuvent s’avérer suffisantes dans la plupart des situations, y compris pour franchir certains cols enneigés de la traversée des Alpes ou des Pyrénées.

En ce qui me concerne, j’ai opté pour des chaussures de trail basses LA SPORTIVA Raptor en Goretex. Elles ont tous les avantages de la chaussure de trail avec en plus une protection "pare-pierre" des orteils, digne des meilleurs chaussures de randonnées.

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